Sondage d’opinion «Vision d’avenir d’une ville durable» de DPD Suisse

Parmi les personnes qui conduisent très souvent, deux personnes sur cinq souhaitent une réduction plus importante du trafic urbain. Toutefois, ce groupe se prononce également en faveur d’un aménagement de l’espace routier qui ne soit pas uniquement conçu pour la voiture. C’est ce que montre une comparaison de visualisations que les personnes interrogées ont dû évaluer. Le plus grand scepticisme à l’égard des villes à trafic modéré n’est pas à la campagne, mais dans les agglomérations. Mais là aussi, une petite majorité se prononce en faveur d’une augmentation du nombre d’arbres plutôt que de places de stationnement et de pistes cyclables supplémentaires.

Alors que le trafic urbain doit être limité, plus de la moitié des personnes interrogées (53 %) souhaitent une augmentation de la capacité autoroutière entre les villes et autour de celles-ci. Le développement des transports publics en Suisse et du réseau européen de trains rapides et de trains de nuit fait l’objet d’un quasi-consensus au-delà des frontières des partis politiques et de l’origine géographique.

Seuls 20 % croient à l’objectif de zéro émission nette

Différentes mesures visant à atteindre la neutralité climatique sont approuvées par une nette majorité: Des subventions pour l’assainissement énergétique des bâtiments (80 %), une obligation d’utiliser l’énergie solaire pour les nouvelles constructions et les transformations (69 %) et une taxe sur la consommation de CO₂ dans le secteur de la construction (56 %).

Seuls 21 % des personnes interrogées pensent que d’ici 30 ans, la Suisse retirera plus de CO₂ de l’air qu’elle n’en émet (neutralité climatique). Les jeunes sont particulièrement pessimistes à cet égard: Seuls 13 % des 18-30 ans pensent que cet objectif de zéro émission nette pourra être atteint au cours des 30 prochaines années. Conformément à la loi sur la protection du climat adoptée lors de la votation populaire du 18 juin 2023, l’objectif doit être atteint dès 2050.

Une analyse par affinité politique montre que deux tiers des électeurs de l’UDC et du PLR soutiennent le subventionnement des assainissements énergétiques des bâtiments.

Un nouveau parc national alpin pour compenser la densification des centres urbains est plébiscité par l’échiquier politique, tandis que l’utilisation de pollinisateurs d’eau pour refroidir les centres-villes en été échoue chez tous les partis. Même dans les grandes villes, seules deux personnes sur cinq se prononcent en faveur des pollinisateurs.

Une large majorité en faveur de la promotion de logements avantageux dans les centres

40 % des personnes interrogées craignent que les centres-villes suisses ne deviennent des zones exclusives sans logements abordables au cours des 30 prochaines années. L’approbation de différentes contre-mesures est également très nette, de l’encouragement des logements pour personnes âgées à prix avantageux (91 %) et des logements d’utilité publique (70 %) aux constructions plus élevées (65 %) et à une limitation des possibilités d’opposition aux projets de construction (52 %).

Seul un quart des personnes interrogées se prononce en faveur d’un marché plus libre pour les loyers des logements. Alors que les femmes ont tendance à soutenir les interventions de l’État en faveur de logements abordables, les hommes ont tendance à miser sur le marché libre. Les personnes ayant un revenu supérieur à 10’000 francs sont généralement opposées à une aide supplémentaire.

La promotion de logements abordables est soutenue jusqu’à l’éventail des partis bourgeois. La moitié des personnes proches de l’UDC se prononcent en faveur d’un plus grand nombre de logements d’utilité publique. Les sympathisants du PLR (88 %) et de l’UDC (85 %) approuvent eux aussi très clairement la promotion des logements pour personnes âgées à prix avantageux. Une intervention étatique visant à réglementer l’occupation minimale dans les logements ne peut recueillir une majorité que dans les grandes villes.